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L'AQUARELLE

Transparence et
spontanéité...




dimanche 26 octobre 2014

Des portraits de jeunes femmes noires ...

Depuis quelques temps, j'ai mis en route une série de portraits de femmes, plus ou moins jeunes... mais toutes à la peau noire.
Techniquement, la peau noire n'est pas facile à faire. Il faut jongler avec plusieurs couleurs : de la terre de sienne brûlée (ou du rouge oxyde transparent, très beau dans la nouvelle marque d'aquarelles  "Daniel Smith"), de la terre d'ombre brûlée, de l'alizarine et un bleu outremer ou de l'indigo pour la foncer.
On peut y ajouter, selon les cas un peu de terre de sienne naturelle ou d'orange pour l'éclairer.


Anne Coquéau- Velut - "La Moue" - 30 x 40 non encadrée- 2013
Cette petite fille qui fait la moue a été réalisée à peu près en même temps que la "Petite africaine", que je vous ai déjà présentée pour le concours "Les sentiments" de la Tribu des Artistes. 
Cette moue fut un véritable défi à faire !
Par contre, je me suis vraiment amusée à peindre les cheveux crépus et les deux tresses qui dépassent.
Son petit air rêveur complète bien la moue qu'elle nous adresse !



Anne Coquéau- Velut - "La Nigériane" d'après Titouan Lamazou











Anne Coquéau- Velut - "Vulilia" d'après Titouan Lamazou








En mai, je me suis amusée à proposer à mes élèves la copie d'un portrait de femme par Titouan Lamazou. Ses portraits de femmes pris sur le vif sont de véritables chefs d’œuvre. Si vous ne connaissez pas ses livres, je vous en recommande la lecture. Outre leurs portraits plein de force et de beauté, Lamazou replace ces femmes dans leur contexte quotidien, et nous livre leurs combats de victimes ou d'activistes, qui ne laissent jamais indifférents.
Parmi les très nombreux visages de femmes, j'ai retenu ces deux personnes : "La Nigériane", parce qu'elle me semblait assez simple à reproduire et "Vulillia", pour la beauté des couleurs utilisées.
Ce qui m'intéressait surtout étaient les couleurs inhabituelles utilisées par Titouan Lamazou pour rendre la lumière dans les peaux noires : du bleu, du vert, du rose, du jaune... Etonnant, non ?

Le problème est que Lamazou peint beaucoup à la gouache. Il peut donc se permettre de poser des touches de couleurs claires sur la peau foncée... Ce qui n'est pas possible à l'aquarelle !
J'ai tenté dans un premier essai avec "la Nigériane" de rajouter du rose et des touches de blanc après coup, mais cela n'a pas été concluant. Je l'ai donc reprise de façon plus traditionnelle et avec des touches de pinceau beaucoup moins marquées.
Cette jeune femme s'est avérée finalement assez difficile à reprendre : sa chevelure ébouriffée l'a vite fait ressembler à une lionne ; il a fallu faire attention à ne pas marquer encore plus son nez et ses lèvres déjà très forts ; et il a fallu éviter de renforcer sa maigreur en marquant trop les ombres sous la clavicule et la poitrine...

Par contre, pour "Vulilia", j'ai réussi à garder des touches de violet et de vert dans le visage, qui font écho aux couleurs du vêtement... Je trouve qu'elle dégage une grande force et une belle sérénité. J'en suis assez contente, même si ce n'est qu'une copie !

Voici trois des livres publiés par Lamazou... Indispensables!



J'ai réalisé cette "Femme de l'eau" d'après une publicité de magazine. L'attitude de cette femme, accroupie et songeuse m'a emballée !

Anne Coquéau- Velut -"Femme de l'eau" - 2014 -40 x50 cm non encadrée
Exceptionnellement, je l'ai peinte sur un papier "Grain torchon", ce qui donne beaucoup de relief à sa peau et aux tissus des vêtements. Ce papier Fabriano m'a permis d'enlever des blancs, ce qui n'aurait pas été possible avec de l'Arches par exemple.
Le travail des lumières dans le chapeau et la peau noire était indispensable pour rendre la lumière sur le corps.
La peinture des motifs des tissus a été plus fastidieuse...Et encore, je n'ai pas fait toutes les décorations du haut !

Il ne me reste plus qu'à lui trouver un pendant masculin.


Et pour finir, ces deux petites "Négrillonnes" (c'est le nom que leur auteur lui a donné), réalisée dernièrement avec le groupe du lundi soir.
Cette petite noire fait partie des sujets proposés dans une revue de peinture, mais je n'en connais pas l'auteur.
Toujours est-il que lui l'a réalisée à l'huile et sur un support coloré (fond ocre)... ce qui change tout !

Notre mission était donc : soit de la reproduire telle qu'il la proposait, avec des couleurs très fortes... inattendues ainsi que des coups de pinceaux très marqués ; soit de la peindre à notre manière, en atténuant les coups de pinceaux et en fondant beaucoup plus les couleurs.
Voici la production de l'auteur.



Dans cette première version - où je voulais copier le modèle- je ne suis pas arrivée à rendre la tonalité ocre qui dominait. Je me suis lancée emportée par les touches corail et bleues.
Les yeux baissés étaient finalement assez difficiles à faire. Certains lui ont même ouvert les yeux ! Pourquoi pas !
Cela a donné un portrait très moderne - au niveau de la touche et des couleurs- mais que je n'exposerais certainement pas !
Je trouve que la partie la plus réussie est son décolleté laissé dans le flou...

Anne Coquéau- Velut- "La Négrillonne Version 1" -
30x40 cm - 2014
Anne Coquéau- Velut -"La négrillonne version 2" -
40 x30 cm - 2014
Je l'ai ensuite reprise en essayant de modeler un peu plus la peau et de faire fondre les couleurs entre elles.
Je lui ai aussi changé sa coiffure...
Mais je n'en suis pas plus satisfaite !



Suite au prochain épisode...s'il y en a un !















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